C’est sur la route des anciennes civilisations d’Europe que nous avons décidé de nous promener avant le grand départ pour l’épisode pilote.
Du coup, on chausse les chaussures de marche, on remplit le sac à dos et c’est parti pour un périple de 3 jours. Direction le berceau de l’Art : Rome.
Qui dit 3 jours, dit voyage court, donc malheureusement peu de temps pour les rencontres et l’aventure. Ce sera plutôt un voyage intense sous le signe de l’Histoire et de l’Art ; un bon moyen de s’évader de notre quotidien londonien et de ressortir les crayons de leur trousse.
Architecture, culture, parfums et rencontre. C’est le « contraste » qui résumera au mieux ce voyage. L’opposition des éléments, qu’ils soient de pierres ou de chairs. Des conflits modernes connus de nombreux pays qui partagent l'espace et le temps...
Car tout a un prix à Rome, mais ce que vous y trouverez est inestimable c’est pourquoi 4 millions de personnes ont visité le Colisée en 2013 et 4,2 millions ont passé les portes du Vatican cette même année. Ces ruines omniprésentes font apparaitre Rome comme l’endroit par où il faut passer une fois dans sa vie. Rapidement pour certains, plus longuement pour d’autres, peu importe la durée du voyage, on est conquis au premier pas. Chaque pierre, chaque chemin et chaque route possède une histoire qui lui est propre.
C’est tout simplement magique et on prend plaisir à se perdre dans ce dédale en oubliant les heures.
L’ancienne capitale du monde Romain n’a plus rien à prouver que ce soit d’un point de vue culturel, historique ou même gastronomique. On ne peut que recommander le voyage et l’expérience. Mais Rome, c’est aussi une économie fortement basée sur le tourisme et votre séjour peut vite perdre de sa saveur. Car qui dit million de visiteurs, dit longues heures de files d’attente, dit milliers de personnes autour de vous pour apercevoir l’intérieur du Colisée ou encore un melon/jambon de parme à 20 euros.
On vous conseil donc pour profiter pleinement de tout ce que Rome a à vous offrir, de sortir des sentiers battus et d’être matinal ! Laissez votre Routard ou votre Lonely planet dans le sac ! N’hésitez pas à vous séparer de votre carte afin de découvrir par vous même la Fontaine de Trevi ou encore le Panthéon. En effet, la zone centrale de Rome est largement accessible à pied et pas seulement pour le randonneur aguerri. Comptez par exemple une petite demi-heure pour aller du Colisée jusqu’au Panthéon, ou encore 20-25 minutes de la Fontaine de Trevi jusqu’au Vatican. Si vous êtes photographe, multiplier ce temps par 10, car aux premières heures du jour, chaque mètre s’immortalise.
Vous profiterez de cette occasion pour aller un peu plus à la rencontre de la culture romaine d’aujourd’hui beaucoup moins superficielle qu’autour des lieux touristiques. Vous pourrez ainsi savourer de bons antipasti à l’Italienne pour moins de 10 euros au calme d’une ruelle ombragée.
Ce que nous avons préféré et qui représente le mieux l’image que nous garderons de Rome reste notre première soirée. Où après avoir vagabondé au gré des rues toute l’après-midi nous avons terminé notre parcours dans le quartier historique. Nous tombons alors nez à nez avec le Panthéon, célèbre dôme érigé à la gloire des divinités antique, éclairé d’une lumière chaude et tamisée. C’est un majestueux bâtiment soutenu par de gigantesques colones usés et polis par le temps qui ce dresse face à nous sous un ciel étoilé. Au centre du porche, un musicien se met en place. Nous continuons d’observer curieusement le moment accompagné de quelques badaux. Puis, le violoncelliste commence à jouer. Les premières notes résonnent sous l’ensemble de la structure de pierre qui démultiplie la puissance de l’instrument.
Le monument immense prend alors toute son ampleur en faisant écho au dynamisme de l’artiste. Cette rencontre improbable rend le moment mémorable et saisissant. Impossible de dire si nous écoutons l’homme joué 1 heure ou 2 minutes. Le temps semble en suspens.
Cependant, la fin est bien plus brutale, car malgré les talents de l’artiste et le soin apporté à sa mise en scène, il se fera arrêter par la police locale. De la magie à la réalité économique. On comprendra très vite qu’ils lui reprochent de jouer sous le porche principal (dont l’entrée est fermée..). Malgré nos contestations et le support de son auditoire improvisé, l’artiste déposera l’archet. Ici, là où la plus petite terrasse refuse de servir du café aux heures de pointe (expérience à l’appui, coupe de champagne seulement !), un concert improvisé et gratuit n’a pas sa place.
Rome est donc un passage inévitable et accessible à tous. Chacun y vivra son propre voyage et aura sa propre expérience. 3 jours c’est bien assez long, mais aussi beaucoup trop court. Une chose est sûre, c’est que nous reviendrons voir Rome. Ce musée à ciel ouvert a beaucoup à offrir. Et il nous reste encore beaucoup de place dans nos carnets à croquis !
Si vous n’avez pas déjà fait le voyage, n’attendez plus. Rares sont les livres de plus de 2000 ans d’histoire que l’on peut parcourir ainsi.